Albi – Oncologie – Cancer du sein

Cancer du sein, in situ, localisé, infiltrant, lobulaire, hormonosensible, triple négatif, HER2

Chirurgie, hormonothérapie, chimiothérapie, antibody-drug conjugates ou ADC, radiothérapie, immunothérapie

 
Accès patient :
Secrétariat Oncologie :  05.63.47.48.52
Secrétariat Gynécologie : 05 63 47 42 31 /  05 63 47 44 05
 

Lien service d’oncologie page web
 

 


Accès professionnels de santé
Ligne téléphonique URGENCE CANCER DU SEIN : 05.63.47.05.90.
Pour un avis de télé expertise (pour les professionnels de santé uniquement) nous sommes disponibles via   

Description

Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme. Dans 95 % des cas, il s'agit d'un adénocarcinome. Détecté tôt, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10. (Sources AMELI)

 

Les facteurs de risque de développer un cancer du sein sont multiples:

 

Les facteurs de risque de cancer du sein non liés à l'environnement

  • Le sexe : plus de 99 % des cancers du sein sont diagnostiqués chez les femmes. Cela signifie qu’un pour cent des cancers du sein surviennent chez des hommes !

  • L’âge : environ 80 % des cancers du sein sont diagnostiqués chez des femmes âgées de plus de 50 ans ; il s’agit de la population cible du dépistage organisé par le CRCDC (ex-ADECA). Pour plus d’informations https://depistage-cancers-idf.com/mon-depistage-du-cancer-du-sein/ . Cependant 10% des cancers du sein surviennent chez la femme de moins de 30 ans, un suivi gynécologique annuel (par votre gynécologue, médecin traitant ou sage-femme) est nécessaire dès l’âge de 25 ans.

  • Une prédisposition génétique familiale : lors de votre suivi, les antécédents familiaux de cancer du sein et de l’ovaire sont recherchés. Cela peut conduire à une consultation spécialisée chez un onco-généticien afin d’établir un risque familial. Pour plus d’informations https://onco-occitanie.fr/nos-thematiques/par-population/oncogenetique/genepy/

  • Une prédisposition personnelle : les femmes qui ont déjà eu un cancer du sein sont plus à risque d’en développer un autre que celles qui n’en ont jamais eu. 

  • Une exposition prolongée aux œstrogènes : premières menstruations avant l’âge de 12 ans, ménopause survenant après 50 ans, premier enfant après 35 ans ou nulligestité. Avoir plusieurs enfants et un allaitement prolongé sont des facteurs protecteurs de la survenue d’un cancer du sein.

 

Les facteurs de risque de cancer du sein liés aux habitudes de vie

Des facteurs de risque de cancer du sein dépendants des habitudes de vie ont été identifiés : le surpoids et l’obésité (notamment après la ménopause), le tabagisme, la consommation excessive d’alcool, le manque d’activité physique régulière, les traitements hormonaux prolongés (contraceptifs comportant des œstrogènes et/ou de la progestérone, traitement hormonal substitutif de la ménopause).

 

 

Le choix thérapeutique

Suite à la découverte d’un cancer du sein, différents facteurs vont nous permettre de définir un traitement qui est maintenant « sur mesure ». Cela nécessite parfois des examens complémentaires qui peuvent être une source d’anxiété mais qui nous permettrons de vous traiter au mieux quel que soit le stade initial de votre pathologie. Chaque décision est discutée en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) qui comporte des oncologues, radiothérapeutes, chirurgiens, médecin nucléaire et anatomopathologiste. En cas de dossier complexe, un recours sera demandé à l’IUCT-Oncopôle dans une RCP dédiée.

  • Les résultats anatomopathologiques : suite à votre mammographie de dépistage, le radiologue va effectuer une biopsie de la tumeur et parfois d’un ganglion axillaire. Si la tumeur est de petite taille, il peut même placer un « coil », petite agrafe qui nous permettra de situer la lésion au cours des traitements. L’anatomopathologiste nous informe sur le type de cancer. Il existe deux grandes familles : les carcinomes canalaires (ou NST) qui se développent à partir des canaux galactophoriques et les carcinomes lobulaires qui se situent dans les lobules entourant les canaux. Ces tumeurs peuvent être pré-cancéreuses, ce sont les tumeurs in situ ou cancéreuses lorsqu’elles envahissent les tissus avoisinants, on parle alors de tumeurs infiltrantes. Afin de nous orienter dans les traitements, les anatomopathologistes nous renseignent sur : 

    • Le grade de la tumeur : de 1 à 3, il correspond à la vitesse de reproduction de la tumeur, il est complété par l’index Ki 67%.

    • La présence de récepteurs hormonaux : lors que la tumeur exprime des récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone, le cancer est dit hormonodépendant.

    • Le statut Her2 : la surexpression du gène Her 2 (+++) permet de proposer un anticorps monoclonal recombinant (trastuzumab) en complément du traitement classique.

  • La taille et le nombre de tumeurs (T) : suite à votre mammographie et à votre échographie, il pourra vous être proposé une IRM mammaire afin de ne pas méconnaître des lésions multiples. 

  • L’envahissement ganglionnaire (N) : visible sur l’échographie du ceux axillaire, l’IRM ou le TEP-FDG. En cas de lésion douteuse, une biopsie devra être réalisée avant le début des traitements.

  • La survenue de métastases (M) : le bilan initial comporte un scanner thoraco-abdomino-pelvien injecté associé à une scintigraphie osseuse ou un TEP-FDG. Ce bilan à la recherche de lésions métastatiques (os, poumon et foie principalement) n’est pas indiqué pour les carcinomes in situ et peut être optionnel pour les tumeurs de petite taille et de bon pronostic.

Avec l’ensemble de ces informations, nous établissons une classification des tumeurs appelée TNM et le stade de la maladie selon la classification de la FIGO. Ceci permet de proposer le même traitement quel que soit votre établissement puisque l’ensemble des professionnels de santé de notre région utilise le même référentiel qui est : le réseau onco-occitanie (https://onco-occitanie.fr/).

 

 

Les traitements

Suite à un premier rendez-vous avec un chirurgien ou un oncologue du centre hospitalier d’Albi, votre dossier sera présenté en RCP. Une fois tous les éléments nécessaires à la mise en œuvre de votre projet personnalisé de soins (PPS), nous vous recevrons pour vous l’expliquer. A chaque étape votre médecin traitant sera informé des propositions thérapeutiques, il initie entre autres la demande de prise en charge à 100% auprès de la sécurité sociale.

  • La chirurgie : il s’agit classiquement de la première étape de votre prise en charge. Elle a pour but le traitement à un instant t de votre cancer. Les autres traitements auront pour objectifs l’absence de récidive locale et la survenue de métastases.

    Le passage au bloc opératoire est souvent un moment anxiogène où l’on rentre dans la maladie. Un attention toute particulière est proposée par les équipes du CH d’Albi grâce à la présence d’une équipe d’anesthésie formée aux anesthésies loco-régionales ainsi qu’aux techniques non médicamenteuses telles que la couverture sensorielle, le casque de réalité virtuelle ou encore une séance d’hypnose. Les gynécologues qui vous prendront en charge ont une formation spécifique à la chirurgie oncologique mammaire.

    • La chirurgie mammaire : 

      • Le traitement conservateur (tumorectomie) : permet de retirer la tumeur ainsi que son environnement proche. Afin de conserver l’aspect esthétique du sein, des techniques chirurgicales spécifiques (oncoplastiques) sont utilisées en fonction de la localisation et de la taille de la lésion. En cas de tumeur non retrouvée lors de l’examen clinique, un repérage par un radiologue sera réalisé la veille de l’intervention.

      • Le traitement radical (mastectomie) : lorsque l’ensemble du sein est malade ou que le rapport volume de la tumeur sur le volume du sein est trop élevé, il peut vous être proposé une mastectomie d’emblée avec possibilité de reconstruction dans le même temps. La proposition chirurgicale n’est pas en lien avec la gravité de la maladie. Des tumeurs de très bon pronostic (comme les carcinomes in situ) nécessitent parfois un traitement radical. Les reconstructions peuvent être différées après la fin du traitement. Nous vous proposons dans le service des reconstructions par prothèse ou expendeur ainsi que par lambeau autologue de type grand dorsal. Ces reconstructions peuvent être complétées par des séances de lipofilling ainsi qu’une dermo- pigmentation aréolaire.

    • La chirurgie ganglionnaire :

      • La recherche du ganglion sentinelle : la plupart des lésions sont localisées au niveau du sein lors du diagnostic. Le ganglion sentinelle est le premier relai lymphatique qui a comme fonction de vous protéger contre la propagation de la maladie ; d’où son nom de « sentinelle ». Le repérage est en deux étapes. La première, la veille ou le matin de l’intervention une injection de technétium sera réalisée en médecine nucléaire. Le produit radioactif va migrer jusqu’à se fixer au niveau de ce ou ces fameux ganglions. Le second temps, au moment de l’intervention, le chirurgien pourra le ou les retrouver grâce à une sonde spécifiques et préserver les autres relais ganglionnaires.

      • Le curage axillaire : est réalisé quand les ganglions axillaires sont touchés. Les chirurgiens retirent alors les ganglions situés dans le creux axillaire en dessous de la veine axillaire. Ceux situés au-dessus de la veine serviront de nouveau relai ganglionnaire pour le drainage du sein. Comme le drainage du sein est croisé avec celui du bras, une prise en charge par un kinésithérapeute à distance vous sera proposée pour limiter l’impact sur le bras.

         

  • La radiothérapie : vient compléter le traitement chirurgical. Le centre de radiothérapie est situé sur le site de la clinique Claude Bernard.

    • Une première consultation permettra au radiothérapeute d’établir le plan de traitement.

    • Les séances se déroulent du lundi au vendredi et durent 10 à 15 minutes. Le nombre de séances est défini par les médecins en fonction de la dose nécessaire au traitement.

 

  • Prise en charge oncologique

    • La chimiothérapie

    • L’immunothérapie

    • La thérapie ciblée

       

  • L’hormonothérapie : est proposée aux patientes ayant un cancer du sein hormonodépendant. La durée minimale de traitement est de 5 ans. Elle peut être augmentée à 7 à 10 ans en cas d’atteinte ganglionnaire initiale. La tolérance peut être très variable d’une patiente à l’autre, cependant chaque traitement a ses spécificités.

    • Le nolvadex : hormonothérapie chez les patientes non ménopausées

    • Les anti-aromatases : hormonothérapie chez les patientes ménopausées

 

 

Et après ?

Le suivi post thérapeutique dure 5 ans en général mais peut être étendu en fonction des traitements encore en cours. Il comporte deux examens cliniques par an en alternance entre le chirurgien, le radiothérapeute et l’oncologue et une mammographie annuelle.

Lors de la surveillance d’autres problématiques peuvent survenir, souvent liées aux conséquences post thérapeutiques et à la prise d’hormonothérapie si elle est encore en cours. 

  • Prise en charge psychologique : quelles que soient les ressources émotionnelles de chacune, la survenue d’un cancer du sein reste une épreuve. Un soutien psychologique peut s’avérer nécessaire après la fin des traitements, s’il n’a pas été instauré auparavant. Les sexologues peuvent également vous aider : le sein représente la féminité. Lors des traitements, l’estime de soi et la représentation corporelle peuvent être impactées ce qui pourra avoir des conséquences sur la sexualité.

  • Reprise du travail : votre médecin traitant pourra vous aider dans les démarches nécessaires à la reprise à temps plein ou partiel

  • Reprise des activités : il est recommandé de réaliser 3 fois une heure par semaine d’activité physique modérée. Il peut s’agir de la reprise de vos activités précédentes ou de l’inscription dans des clubs sensibilisés à l’après cancer (RUBIeS, dragon ladies, qi gong, gymnastique adaptée…). En cas de difficultés un programme d’onco-réhabilitation par un médecin du sport ou des séances de kinésithérapie pourront vous être proposées.

  • Des soins d’accompagnement ne doivent pas être négligés si vous en ressentez le besoin : acupuncture et médecin chinoise, sophrologie, kinésiologie, micronutrition…